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Une Planète pas comme les autres...

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Réadapté au cinéma avec brio auprès du public depuis 2011 sous la direction de Rupert Wyatt, La planète des singes est avant tout un roman de science-fiction, paru en 1963. Son écrivain, Pierre Boulle, est aussi connu pour son roman Le pont de la rivière Kwaï. Alors que les versions filmiques du livre font légion, le roman quant à lui révèle une approche bien plus alambiquée, que les fans de science-fiction apprécieront.

L’histoire commence par le récit de jeunes amants, en pleine déambulation amoureuse dans les tréfonds du cosmos. Alors qu’ils errent entre deux systèmes planétaires, ils découvrent une bouteille en verre laissée à l’abandon en plein cœur du vide intersidéral. La bouteille, pareil à un message jeté à la mer, contient un récit incroyable : celui d’un journaliste terrien, qui au cours d’une expédition interstellaire s’est retrouvé sur une planète similaire à la Terre, que ce soit par la composition de l’air, son écosystème, et même la présence d’une vie douée de raison.
D’abord en présence de « la plus belle créature que ce cosmos ait pu supporter » l’auteur de la missive, Ulysse Mérou, rencontre bien vite une société développée, et très similaire à celle présente sur notre planète : Un grand gorille, habillé d’une redingote élégante, avec à la main un fusil de chasse, à la bouche une pipe fumante, et derrière lui un chimpanzé, son valet, qui remplit pour lui un second fusil encore fumant des coups portés. Notons que l’animal, pareil à un homme, détient dans le regard l’intelligence et la raison qui rendent son accoutrement, à première vue pareils à un déguisement de singe savant, lui donne un air de grand Seigneur, en maitre sur son domaine au cours d’une séance de battue, où l’animal n’est pas un sanglier ou un cerf, mais des humains !
Mais que réserve le sort aux humains qui n’ont pas été tués pendant la séance meurtrière, qui se sont montrés assez malins pour éviter les coups de feu, mais suffisamment, si bien qu’ils tombent dans un grand filet, dont les mailles se referment sur notre héros ?

Ainsi, dans son roman, Pierre Boulle nous propose une vision de l’humanité bien sombre, analysant la condition humaine comme un simple hasard, que le sort aurait pu rendre bien différente, comme le montre la société simiesque qui occupe Soror, la planète jumelle de notre chère Terre. Mais est-ce là réellement le fruit du hasard ? 



17/06/2015
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